Le village de Dông Hoà de cuisinières paysannes
Le village de Dông Hoà de cuisinières paysannes: Le village de Dông Hoà (province de Quang Nam, Centre) s’est fait une spécialité dans les repas pour de grands évènements. Ses cuisinières, aussi rizicultrices, trouvent là un métier d’appoint.
Le village de Dông Hoà se trouve dans la commune de Diên Tho, district de Diên Bàn. Il est bien connu pour ses «cuisinières-agricultrices» qui, lorsqu’elles ne préparent pas des festins pour des noces ou autres évènements comprenant beaucoup de convives, travaillent aux champs.
À Dông Hoà, la plupart des belles demeures appartiennent à ces cuisinières-paysannes. L’une des plus hautes est la propriété de Mai Thi Tam.
Cette quadragénaire enjouée est née dans une famille d’agriculteurs. De sa grand-mère maternelle, elle a hérité du goût pour la cuisine et surtout d’un talent certain en la matière. Il y a 20 ans, elle a commencé à préparer des plats pour divers événements du village tels cérémonies de noces, funérailles, cérémonies d’anniversaire de la mort, anniversaire du premier mois d’un bébé… «Chaque évènement comptait de 10 à 15 tablées, chacune de six personnes. Au fil des années, je me suis forgée une certaine réputation», confie-t-elle.
Une renommée au-delà des limites locales
Face à la forte demande, Mme Tam a pensé qu’elle tenait là un nouveau métier. Elle a vendu un dixième de taël et avec les 500.000 dôngs obtenus, elle a acheté un livre de recettes à Hô Chi Minh-Ville. Les nouveaux plats, ce furent les membres de sa famille qui les testèrent. C’est une fois les tests concluants qu’elle s’est lancée dans ce nouveau métier.
Les premiers temps, son équipe se composait de trois à quatre femmes. Elles préparaient des repas pour des cérémonies à Diên Tho et dans les villages voisins. Il y a environ sept ans, les invités d’une fête dans la commune de Diên Ngoc (district de Diên Bàn), originaires de Dà Nang (ville proche de Quang Nam), ont demandé le numéro de téléphone de Mme Tam. Deux jours après, les cuisinières de Dông Hoà servaient une noce de 500 invités dans l’arrondissement de Son Trà de cette ville. Depuis, Mme Tam est connue à Dà Nang et l’on fait régulièrement appel à elle. Un gage de qualité et de sérieux, dit-on.
Devant le succès de Mme Tam, de nombreuses femmes de Dông Hoà lui ont emboîté le pas. Ce métier ferait vivre 150 familles à Dông Hoà, avec des revenus supérieurs à ceux de la riziculture. Un métier d’appoint ? Pas si sûr..