Préserver la santé au printemps, selon le principe du yin et du yang
Préserver la santé au printemps, selon le principe du yin et du yang: Le printemps est l’époque de l’année où la vitalité yang émerge et se développe, aussi bien dans l’univers que dans chaque individu. L’homme se remplit alors de vitalité, se sent léger et plein d’entrain, avec des membres vifs et un esprit apaisé. Préserver et fortifier ce souffle vital yang est possible, grâce à une alimentation appropriée. En premier lieu, il faut utiliser des aliments au goût piquant, à caractère dit tiède, et éviter les aliments froids susceptibles de léser la vitalité yang. Les condiments végétaux, tels qu’oignons, ciboulettes, coriandres, gingembre… répondent à ces critères. C’est pourquoi ils sont conseillés par les médecins traditionnels orientaux pour préserver la santé au printemps. Le goût piquant met le souffle vital yang en action et excite la circulation sanguine ; le caractère tiède peut combattre le froid yin et renforcer la vitalité yang. Les aliments qui possèdent ces caractéristiques pourront aider l’organisme à prévenir et à lutter contre le froid modéré du printemps, et aider au développement et à la résistance de l’organisme. Cela ne veut pas dire qu’il faille rejeter les aliments ayant un caractère froid, mais il faut bien les transformer et les associer avec les denrées qui ont le caractère tiède, afin de réduire leurs effets indésirables. Par ailleurs, les aliments et les boissons qui ont un caractère très chaud, comme la viande de chien, l’anis étoilé, la cannelle… sont des aliments à éviter pendant les mois printaniers. Le printemps correspond au tronc céleste ligneux qui, trop prospère, conduit à l’insuffisance splénique, facteur déclenchant inappétence, lourdeurs d’estomac, dyspepsies, voire douleurs abdominales, diarrhées, vomissements et nausées. C’est pourquoi, la préservation de la santé au printemps doit non seulement créer des conditions favorables aux fonctions hépatiques mais aussi bonifier la fonction digestive et l’absorption alimentaire. Sun Zimao, célèbre médecin chinois de la dynastie des Tang, conseillait de manger peu d’aliments acides susceptibles de diminuer la vitalité hépatique, mais beaucoup d’aliments sucrés aidant à la vitalité splénique et gastrique, et ce, afin de prévenir les troubles digestifs printaniers. Les denrées au goût sucré sont conseillées, comme le riz ordinaire ou gluant, les haricots, l’igname, le jujube, la pulpe séchée des longanes, les bonbons maltés, les infusions de renouée, le jus de fraise, etc. Par ailleurs, il faut éviter de manger beaucoup de matières grasses, difficiles à digérer et qui portent préjudice à l’estomac et à la rate, spécialement chez les personnes âgées, les enfants et ceux souffrant de pathologies digestives. Au printemps, les végétaux prolifèrent en abondance et regorgent de vitalité. En ce moment, l’organisme demande beaucoup de matières nutritives. Il faut donc se gaver de légumes ou fruits frais pour se remplir de cette “force printanière” végétale. De plus, il faut se coucher un peu tard et se lever tôt pour s’adapter au cycle de la nature. Après le réveil, il faut marcher lentement, consciemment, en longs pas et en plein air pour laisser l’intuition se développer. Au printemps, il est donc utile de suivre les principes millénaires de la médecine orientale traditionnelle en choisissant des denrées qui ont la capacité de préserver la santé car rien n’est plus bénéfique qu’une alimentation à la fois nutritive et thérapeutique.